Toxicomanes
Détenus (au 1-1-1995) : sur 53 905 détenus, plus de 10 000 toxicomanes : jusqu'à 40 % des détenus dans certains établissements de la région Nord, Provence-Alpes-Côte d'Azur ou parisienne.
Drugwipe : test allemand de détection de stupéfiant.
toxicomanes. Nombre : 1946-49 : 5 000 à 8 000, la plupart d'origine thérapeutique. De nov. 1948 (mesures de contrôle de l'emploi médical des stupéfiants) à 1966 : environ 1 000. Depuis 1967 : recrudescence du cannabis puis morphine ou héroïne ; de médicaments psychotropes (exemple : amines de réveil). 1976 : 60 000 à 100 000. 1995 : 50 000 à 200 000 toxicomanes dépendants d'une substance psychoactive interdite (exemple : 150 000 à 200 000 héroïnomanes en 1998) ; de cannabis : 1 à 5 millions (estimation courante). Adeptes de " raves " (voir à l') : 10 000 à 50 000 personnes abusent d'ecstasy.
Ont consommé au moins 1 fois une drogue : dans leur vie : 7 millions, dans l'année écoulée : 2 millions ; cannabis dans 90 % des cas (estimation 1995 de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies). Adultes : en 1995, déclarent avoir pris une drogue, au cours de leur vie : 16 % (12 % en 1982), au cours de l'année écoulée : 4 % (6 % des hommes, 3 % des femmes). Centres de sélection des Armées (enquête 1996) : 26 % ont consommé du cannabis, 0,7 % cocaïne (dont 5 % plusieurs fois par semaine), 0,6 % héroïne (dont 15 % plusieurs fois par semaine). Adolescents : 92 % de ceux qui ont expérimenté une drogue illicite prennent aussi de l'alcool et du tabac.
toxicomanes soumis à l'injonction thérapeutique ( Quid 2000, p. 181b) : 1993 : 4 935 ; 95 : 8 630 ; 96 : 8 812.
toxicomanes pris en charge en établissements (fin 1996) : 23 673 dont : en centre spécialisé 12 300, établissement sanitaire 7 215, centre social non spécialisé 4 158 ; pour soutien psychologique et/ou socio-éducatif 7 402, traitement avec délivrance de produits de substitution 4 836, d'affection 3 771 (dont psychiatrique 2 152, somatique 1 619), sevrage 3 041 (dont avec hébergement ou hospitalisation 2 032, en ambulatoire 1 009), hébergement 1 700, aide à l'insertion ou à la réinsertion professionnelle 1 536, prévention, information et orientation 1 033, non répondants à l'enquête 335. Héroïnomanes prix en charge par des généralistes (en 1998) : 55 000 dont contaminés par l'hépatite C 31 %, l'hépatite B 23 %, le sida 17 % ; souffrant de tuberculose 2 %.
Cas de sida enregistrés : total cumulé depuis 1978 parmi les usagers de drogues injectables (au 30-9-1995) : 9 614 soit 25,5 % des sidas déclarés en France. Nouveaux cas : 1990 : 1 300 ; 94 : 1 600 ; 95 : 1 700. % de toxicomanes séropositifs : 20 ; porteurs de l'hépatite : B : 23 ; C : 47 (enquête publiée en 1997 par l'Irep).
Recours aux centres de soins spécialisés pour toxicomanes : nombre de centres : 1993 : 133 ; 97 : 227. Nombre de 1er recours et, entre parenthèses, des autres recours : 1990 (recensement) : 1988 (15 253) ; 94 : 22 942 (29 971) ; 95 : 26 849 (37 889). Compte tenu de ceux suivis dans plusieurs centres ou services, le nombre de toxicomanes suivis en novembre 1995 était de 20 300 (dont 25 % en Ile-de-France). Coût (1997) : 621 009 800 F.
Age : en majorité, entre 15 et 35 ans. Age moyen (1993) : toxicomanes suivis 27,5 ans, usagers interpellés2 24,5 : par produit principal : héroïne 27,61, 27,12 ; cannabis 23,91, 232 ; cocaïne 27,12 ; 28,72 ; crack 313 ; ecstasy 26,53.
Nota. - Source : (1) Sesi, (2) Ocrtis, (3) Irep (Rapport de février 1998).
Enquête Inserm auprès des 11-19 ans (en 1993) : 15 % ont fait un usage illicite au moins 1 fois, plus de 5 % plus de 10 fois. A 18 ans, 38 % des garçons et 22 % des filles ont utilisé au moins 1 fois des drogues illicites. Drogues utilisées : haschisch ou marijuana : 12 % (5 % au moins 10 fois), héroïne 0,9 % (0,2 % au moins 10 fois).
Sexe : 3 hommes pour 1 femme chez les toxicomanes suivis (d'après le Sesi), 9 hommes pour 1 femme chez les usagers interpellés (d'après l'Ocrtis).
Usagers (en %) de cannabis et, entre parenthèses, de drogues injectables (source : enquête de l'Institut de recherche en épidémiologie de la pharmacodépendance déc. 1995/avril 1996) : selon le niveau d'études : primaire 2 (1), secondaire court 26 (71), long 23 (9), supérieur 49 (17) ; selon les activités professionnelles : actif 66 (25), étudiant 25 (1), chômage inscrit 12 (41), stagiaire 3 (5), chômage non inscrit 2 (28) ; bénéficiaires du RMI : 31 (3).
Décès par overdose. 1970 : 5 ; 75 : 37 ; 80 : 172 ; 85 : 172 ; 90 : 350 ; 92 : 499 ; 93 : 454 ; 94 : 564 ; 95 : 465 ; 96 : 393 ; 97 : 228 dont héroïne 164, médicaments 56, cocaïne 6, solvants 1, indéterminé 1 ; constatés à domicile : 66 %. Chez les jeunes, est devenue une des causes principales de décès (avec les accidents de la route et les suicides).
Produits utilisés (en % en 1997 et, entre parenthèses, 1990). Cannabis 80,5 (69,3), héroïne 14,4 (27,8), cocaïne 2,5 (1,8), ecstasy 1,5 (0,1), psychotropes 0,8 (0,6). LSD 0,2 (0,2), opium, morphine 0,1 (0,1).
Nota. - L'Amineptine, antidépresseur (marque de Survector°), pris abusivement par des toxicomanes, a entraîné des conséquences graves, telles que des hépatites.
Usagers interpellés (et, entre parenthèses, % de femmes). 1971 : 1 855 (21,36) ; 75 : 2 593 (16,02) ; 80 : 8 482 (16,73) ; 85 : 25 704 (12,94) ; 90 : 29 015 (10,55) ; 95 : 62 325 (9,83) ; 96 : 69 228 (9,26) ; 97 : 82 725 dont (en %) : pour cannabis 80,5, héroïne 14,4, cocaïne 2,5, ecstasy 1,4, LSD 0,2.
DRESS Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (ex SESI)
OCTRIS Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants
IREP Institut de recherche en épidémiologie de la pharmacodépendance