Trente glorieuses (1945 - 1973)

Les Trente glorieuses (1945 - 1973) sont une expression de Jean Fourastié qui désigne, pour certains pays, comme la France, une trentaine d'années d'expansion économique qui ont vu le taylorisme-fordisme atteindre son apogée et se maintenir un plein emploi permanent. Cette période prend fin avec le choc pétrolier de 1973 qui remet à niveau brutalement le prix du pétrole et provoque un renchérissement des sources d'énergie. Cette expression fait écho aux Trois glorieuses, journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830 qui avaient vu la chute de Charles X et l'instauration de la monarchie de Juillet de Louis-Philippe Ier.

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Le livre

C'est le titre d'un ouvrage du même auteur, publié en 1979, où ce dernier développe les différents aspects français de cette expansion : démographie, durée et nature du travail, salaires, pouvoir d'achat, loisirs... Il prend exemple sur une petite commune du Lot : Douelle. Il en analyse les conséquences, aussi bien matérielles que morales. Il attribue cette réussite économique à une forte augmentation de la productivité. Il lie essentiellement cette dernière à l'initiative privée, même si dans une postface, il soutient l'importance des plans quinquenaux. D'après l'auteur, la fin des années glorieuses était inéluctable pour différentes raisons : limitation des ressources, apparition des pays émergents, désorganisation du commerce international et du système monétaire. Les aspects internationaux ne sont cependant pas du tout abordés dans cet ouvrage.

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Au niveau international

Les pays concernés avaient un fort potentiel mais une situation difficile à la fin de la Seconde Guerre mondiale, surtout l'Allemagne et le Japon). Les pays européens de l'Ouest ont bénéficié du plan Marshall, qui consistait en un don de capitaux (en fait, une ligne de crédit) à condition que ceux-ci soient utilisés en commandes à l'industrie des États-Unis (celle d'Europe était de toute façon exsangue à la fin de la guerre).

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